Les guerres de religion et Aubigné
Mémoires françaises :: De François 1er à Henri III (1515/1589) :: Contexte de l'époque :: Vision critique
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Les guerres de religion et Aubigné
Aubigné dans Les Tragiques (œuvre poétique) raconte les guerres de religions auxquelles il a participé.
Au début, l'auteur présente les deux religions la chatholique et la protestante comme deux enfants qui se dèchirent sous les yeux de leur mère: la France.
Je veux peindre la France une mere affligée,
Qui est entre ses bras de deux enfants chargée.
Le plus fort, orgueilleux, empoigne les deux bouts
Des tetins nourriciers, puis à force de coups,
D'ongles, de poings, de pieds il brise le partage
Dont nature donnait à son besson l'usage ;
Ce voleur acharné, cet Esau malheureux
Fait degat du doux lait qui doit nourrir les deux,
Si que, pour arracher à son frère la vie,
Il meprise la sienne et n'en a plus d'envie.
Lors son Jacob, pressé d'avoir jeuné meshui,
Ayant dompté longtemps en son coeur son ennui,
A la fin se defend, et sa juste colere,
Rend à l'autre un combat dont le champ est la mere.
Ni les souspirs ardents, les pitoyables cris,
Ni les pleurs rechauffés ne calment leurs esprits ;
Mais leur rage les guide et leur poison les trouble,
Si bien que leur courroux par leurs coups se redouble.
Leur conflicts se r'allume, et fait si furieux,
Que d'un gauche malheur ils se crevent les yeux.
Cette femme esploree, en sa douleur plus forte,
Succombe à la douleur, mi-vivante, mi-morte ;
Elle void les mutins tous deschirez, sanglans,
Qui, ainsi que du coeur, des mains se vont cherchants.
Quand, pressant à son sein d'un amour maternelle,
Celui qui a le droit et la juste querelle,
Elle veut le sauver, l'autre qui n'est pas las
Viole en poursuivant l'asile de ses bras.
Adonc se perd le laict, le suc de sa poictrine ;
Puis, aux derniers abois de sa proche ruine,
Elle dit, "Vous avez, felons, ensanglanté,
Le sein qui vous nourrit et qui vous a porté ;
Or vivez de venin, sanglante geniture,
Je n'ai plus que du sang pour votre nourriture."
Dans son oeuvre, on peut voir évidenment son engagement dans la cause des protestants. Mais avant tout il souhaite dire que la seule victime de ces guerres est la France, il dénonce une guerre fraticide.
Au début, l'auteur présente les deux religions la chatholique et la protestante comme deux enfants qui se dèchirent sous les yeux de leur mère: la France.
Je veux peindre la France une mere affligée,
Qui est entre ses bras de deux enfants chargée.
Le plus fort, orgueilleux, empoigne les deux bouts
Des tetins nourriciers, puis à force de coups,
D'ongles, de poings, de pieds il brise le partage
Dont nature donnait à son besson l'usage ;
Ce voleur acharné, cet Esau malheureux
Fait degat du doux lait qui doit nourrir les deux,
Si que, pour arracher à son frère la vie,
Il meprise la sienne et n'en a plus d'envie.
Lors son Jacob, pressé d'avoir jeuné meshui,
Ayant dompté longtemps en son coeur son ennui,
A la fin se defend, et sa juste colere,
Rend à l'autre un combat dont le champ est la mere.
Ni les souspirs ardents, les pitoyables cris,
Ni les pleurs rechauffés ne calment leurs esprits ;
Mais leur rage les guide et leur poison les trouble,
Si bien que leur courroux par leurs coups se redouble.
Leur conflicts se r'allume, et fait si furieux,
Que d'un gauche malheur ils se crevent les yeux.
Cette femme esploree, en sa douleur plus forte,
Succombe à la douleur, mi-vivante, mi-morte ;
Elle void les mutins tous deschirez, sanglans,
Qui, ainsi que du coeur, des mains se vont cherchants.
Quand, pressant à son sein d'un amour maternelle,
Celui qui a le droit et la juste querelle,
Elle veut le sauver, l'autre qui n'est pas las
Viole en poursuivant l'asile de ses bras.
Adonc se perd le laict, le suc de sa poictrine ;
Puis, aux derniers abois de sa proche ruine,
Elle dit, "Vous avez, felons, ensanglanté,
Le sein qui vous nourrit et qui vous a porté ;
Or vivez de venin, sanglante geniture,
Je n'ai plus que du sang pour votre nourriture."
Dans son oeuvre, on peut voir évidenment son engagement dans la cause des protestants. Mais avant tout il souhaite dire que la seule victime de ces guerres est la France, il dénonce une guerre fraticide.
Maczek- Messages : 336
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