Pierre Houzé, cet héros inconnu...

Bonjour, voilà j’ai décidé de mettre ce récit sur Pierre Houzé car comme beaucoup de soldat en mai/juin 1940, il a été l’un des premiers résistants face au nazisme.

Pierre Houzé est un jeune lieutenant pilote de 29 ans lorsque la bataille de France est déclenchée. Son appareil est un Curtiss H-75, il fait partie du IIe Groupe de Chasse de la 5e Escadre (GC 2/5) des cigognes, il devient rapidement un as avec plusieurs victoires aérienne.
Le 6 juin, au dessus du secteur Soissons, Coucy, Blérancourt (Aisne) une terrible bataille aérienne a lieu et dure toute la journée. Au sol des escarmouches ont également lieu entre les Français qui tentent de repousser l’avancée allemande.
Pierre Houzé sera abattu au dessus de Saint Paul-aux-Bois (canton de Coucy Aisne), il arrivera à sauter en parachute. Au sol, un pilote doit immédiatement regagner les lignes arrière (un pilote a plus de valeur qu’un simple soldat de l’infanterie). Il trouve à quelques mètres de son point d’atterrissage, des forces françaises motorisées. On lui prépare un side car pour qu’il soit évacué. Pierre Houzé refuse et demande qu’on lui donne une arme et décide de rester avec eux. Houzé a fait le serment de ne jamais reculer. La section arrive dans le village de Besmé à quelques kilomètres de Saint Paul, les allemands s’y trouvent déjà. La lutte commence, Pierre Houzé sera abattu par les allemands et enterré derrière le monument au mort du village.

Voici des sources :
Jean Hallade, les chevaliers du ciel
Colonel Le grand "Chasseurs en vue ON ATTAQUE!"

en lisant ces quelques lignes je ne peux que repensser à l'immense joie que tu as dû avoir en aidant à la fouille de l'avion chez toi...
c'est des hisoires comme celle ci qui nous passiones!

oui ça fait des bons souvenirs à raconter.

Bonjour,

Super idée de s'intéresser à ce grand héros qu'est le Lieutenant Aviateur Pierre Houzé !

J'ai trouvé qu'il était Mort pour la France le 6 juin 1940 à Besmé dans le secteur du 18e Régiment de Tirailleurs Algériens.

Par contre les sources que tu cites ont pas l'air trop fiables. J'ai lu que sa mort reste en fait un mystère :

http://dvole.free.fr/1940/houze.html#legende

Intéressant à creuser non ?

Au fait, les escarmouches au sol dont tu parles ont fait quelques 100.000 morts souvent oubliés ... des mémoires françaises justement.

Amitiés

Bonjour Gédé,

L'association que je fais parti a récupérer son avion il y a quelques semaines et j'habite à quelques kilométres de Besmé ou il a été tué et y est encore enterré (mon association ira fleurir sa tombe tous les 6 juin).

Ensuite concernant les sources, c'est quand même un colonel de l'armée de l'air qui avec les archives de l'armée l'air et encore Jean Hallade qui est un très grand historien axonais (plusieur ouvrage sur la résistance également) qui confirme la version que je donne ci dessus.

Ensuite disons que une autre version sur sa mort existe aussi, le fait qu'il se soit fait tué par des troupes coloniales français qui l'ont pris pour un allemand (et disons que certaines personnes défendant cette version nous traite assez souvent de menteur, de raconteur de conneries et j'en passe).


Je vois que tu résides dans l'Aisne ou exactement?

Cordialement
Dave02

Bonsoir,

C'est vraiment incroyable de retrouver l'avion et la tombe d'un héros de 1940 des années après !

Sur les livres, tu as regardé le site. C'est vrai que c'est une belle mort mais qui a pu voir et raconter ce qui s'est passé sans être cité ? Et puis trente dragons ça doit pas passer inaperçu, pourtant il n'y a aucun nom dans les deux livres. Je les ai lu. Pas de dragons non plus dans les archives et les cimetières, c'est vrai ça ?

On savait ou chercher, le plus dur étant de pelleter.

Je ne suis pas le spècialiste de ce qu'il s'est passé en juin 40 sur le canal de l'Ailette.
En revanche il me semble que les dragons sont arrivés à Soissons.

Après ce sont ds évenements de plus de 62ans et après cela peut être du bouche à oreille entre les soldats. Mais si cette version que je donne n'a pas de crédibilité la deuxième en a encore moins.

Actuellement nous rechechons d'autres livres (historique, carnet...) pour essayer de trouver la vérité.

Tu as raison, maintenant que vous avez retrouvé l'avion il faut retrouver la vrai histoire du pilote.

Je ne connais pas l'origine de l'autre version dont tu parles, mais c'est peut-être aussi du bouche à oreille entre soldats. C'est pour ça qu'il faut faire ce que vous faites : chercher des livres et des archives mais aussi voir si ce qui est écrit tient la route. J'habite Laon et ici on voit que certains ont arrangé un peu la réalité des fois ... Quand tu es sur place tu es bien placé, tu peux trouver des informations, les unités dans les cimetières, etc.

Bonjour,

Voici les ouvrages trouvés relatant les derniers instants du lieutenant Houzé :

- Carnets de Patrouilles, Roland Tessier, 1943
- Le Cinquième Quart d'Heure, Commandant Jean Gisclon, 1965
- La grande aventure de la chasse française, Commandant Jean Gisclon, 1983
- Chasseurs En Vue, On Attaque ! Colonel André-Armand Legrand, 1992
- Dans Le Ciel en Feu, Jean Hallade, 1999

Il y en a sans doute d'autres.

Il convient toutefois de préciser que depuis des années ces versions très romancées, ne mentionnant aucune source précise, unité, nom, ... , bien qu'émanant de pilotes de 1940, sont très sérieusement remises en cause, à la lumière des archives notamment.

salut,
Les as-tu en ta possession?
Si oui pourrais -tu me scanner la page de carnets de Patrouilles concernant le lieutenant Houzé?
Merci d'avance

Salut,

Voilà le doc.



C'est en quelque sorte la version officielle de l'armée de l'air car c'est l'hypothèse la plus probable par rapport aux autres versions postérieures qui sont bien plus récentes mais ne donnent jamais aucun nom alors qu'elles donnent des détails incroyables. Jean Gisclon parle des dragons, des side-cars, ... Ensuite Jean Hallade a recopié il y a quelques années ...

C'était un grand pilote, c'est vrai que c'est dommage si il a été abattu juste après avoir atteint le sol mais de là à inventer tout un tas d'histoires qui tiennent pas la route, ça pose quand même aussi le problème du respect de sa mémoire ?

merci pour les pages.

de toute façon on n'aura surment jamais la vraie version, il ne reste plus qu'à honorer sa mémoire et à préserver la paix dans le monde.

On peut aussi essayer de s'approcher de ce qui a probablement été en formulant des hypothèses raisonnables et réalistes en prenant le soin d'indiquer qu'il s'agit d'une hypothèse et d'en préciser les sources.

Ce n'est apparemment pas la voie qui a été prise dans les deux versions des souvenirs de l'ancien pilote Gisclon, qui s'avèrent, pour ce qui est des derniers instants de Houzé, très éloignés des réalités connues par ailleurs : invention des dragons, qu'on a jamais vu dans ce secteur, les lieux décrits et le déroulement des combats du 6 juin ne correspondent pas aux environs de Besmé, etc.

La chose est fréquente. Il y a peut-être confusion avec l'aventure du sergent-chef Janeba, également abattu le 6 juin, qui lui rejoint les lignes françaises ...

Se tromper est humain, persévérer est diabolique. Ce qui est grave c'est d'abord de recopier cette erreur ou cette fiction (l'absence de tout nom fait pencher pour cette seconde hypothèse), sans avoir effectué de vérifications élémentaires, qui auraient pourtant éclairés. Ensuite, c'est de présenter une fiction comme étant de l'histoire !

Courage, il faut poursuivre les recherches. La seule méthode est de trouver d'abord des sources et d'émettre des hypothèses ensuite.

Houzé lorsqu'il a été abattu a combattu avec les soldats du 87ième GRDI (nouvelle appelation des dragons) retranchés dans le bois du Quesnoy à environ 300 mètres ou est tombé l'avion.
Des traces des munitions des armements du GRDI ont été retrouvés identifiés car différentes des unités d'infanterie.
C'est au cours d'une sortie en force du GRDI pour un repli sur la ligne Weygand que Houzé sera abattu et entérré à Besmé non loin du bois. Le GRDI dans la soirée se trouvera à Cuts pour protéger le repli des unités d'infanterie. C'est le rôle du GRDI à l'attaque pour dégager la route aux unités d'infanteries; au repli maintenir un front provisoire pour que les unités d'infanteries se replient en sécurité.

Cordialement

D'où provient cette nouvelle version ? Tu me fais peur, nouvelle appellation des dragons, ça sent la nième version de Gisclon !

Si c'est une hypothèse reposant sur les "traces des munitions des armements du GRDI ont été retrouvés identifiés car différentes des unités d'infanterie", la cavalerie conserve ses mousquetons 8 mm Lebel, qui est aussi le calibre de la mitrailleuse Hotchkiss, qui équipe toute l’infanterie, l'artillerie, la cavalerie, ... et les Sections de Mitrailleuses, qui conservent des armes individuelles en 8 mm Lebel par souci d’homogénéité des munitions.

A quelle munition penses-tu ?

C'est pas une nouvelle version seulement des informations supplémentaire que j'ai reçu du directeur en chef de l'association.

Alors il faut nous en dire plus !

en dire plus en dire plus c'est déjà pas mal

C'est un peu court comme démonstration !

si ma démonstration était plus longue et avec des documents officiels on ne serait pas là à discuter sur les différentes versions de la mort de Pierre Houzé.

CQFD : Faut pas écouter tout ce que racontent les anciens, encore moins le répéter et encore moins l'écrire comme étant "l'histoire".

Je pense que lorsque c'est un aviateur qui était engagé à 19ans dans la même groupe de chasseur de Houzé (Groupe de Chasse 2/5 La Fayette) qui était considèré comme la mémoire de ce groupe et a passé toute sa vie d'après guerre à reconstituer, à rechercher les noms et à les faire réhabiliter de chaque pilote qui se sont battus de mai 40 jusqu'au débarquement on peut lui faire confiance.

Le palmarès d'un aviateur et son souci de réhabiliter ses camarades sont une chose. Maintenant, l'historien a le devoir d'évaluer la qualité des sources dont il dispose et là, pour ce qui nous intéresse, pour quelqu'un qui a passé sa vie à rechercher des noms, il n'en donne pas un seul !

Houzé aurait poursuivi le combat avec des dragons à 3 km au nord de Besmé [vers Manicamp-Quierzy] et trouvé la mort au moment du repli sur Besmé … Voilà ce qu'il écrit exactement.

L'Armée de l'Air n'a jamais accrédité cette version des derniers instants du lieutenant Houzé, livrée plus de 25 ans après les faits, qui est en tous points contredite par les archives de l'Armée de Terre. Sur quoi repose cette version, dont rien ne colle avec ce que nous savons du déroulement des combats au sol ?

Le fait ensuite de recopier cette version ne lui confère pas un caractère historique.